Pour te dire, combien je t’aime .

J’ai toujours redouté le jour où je perdrais ma grand-mère . Elle est un monument dans ma vie, une exemple de femme brillante, un guide dans ma vie. En grandissant, je l’ai vu vieillir et je redoutais ce jour où elle me quitterait.

Je n’aurais jamais pu lui interdit de mourir, même si je ne m’en sentais pas prête, de retrouver ceux qu’elle a aimé.

Il est 20h, mes enfants sont couchés, j’ai enfin le temps pour moi, de ressentir sa disparition et cette envie de vous parler d’Elle sur mon blog.

Ce matin je me suis réveillée avec ce sentiment étrange et j’ai d’ailleurs dit à mon mari que j’avais une sensation en moi. Une fois mes enfants habillés et prêts pour la journée, j’ai regardé mon téléphone. J’y ai trouvé de nombreux appels en absence de ma maman et j’ai su .

J’ai rappelé et j’ai écouté ce qui était comme une évidence, ma grand-mère s’est envolée à 5h30 ce matin. Cette femme exceptionnelle à mes yeux, elle fait partie de mon univers depuis l’enfance, je suis devenue cette femme, cette personne, grâce à elle .

Elle m’a bercé, éduqué, choyé, influencé, écouté, respecté, inspiré . Elle était bienveillante avec moi, à toutes les périodes de ma vie. Elle m’a permis de grandir entourée de mes cousins et de les aimer plus fort encore, d’avoir un lien particulier avec eux. Elle ne m’a jamais jugé et elle m’a écouté des heures lui raconter ma vie, mes colères, mes expériences, toutes mes confidences. Elle était ma grand mère adorée .

Sa vie était pour moi un exemple de courage, de force, de réussite, je n’avais pas le droit d’être moins pleine d’entrain.

En travaillant, devenant indépendante, je rêvais de vivre un jour dans sa région pour être proche d’elle et d’eux, de ne plus attendre les vacances pour les voir. Pourtant les années sont passées et je suis restée à Paris avec ma vie.  Depuis l’enfance à chaque fin de vacances, je vivais notre séparation comme un déchirement, mais elle avait ce don. La distance était réduite par cette force d’amour qu’elle a toujours su me donner .

J’ai perdu ma première grand mère, il y’a quelques temps déjà. Quelqu’un m’a dit que c’était la fin de l’enfance avec les disparitions de nos grands parents . Malgré tout mon chagrin et ce manque, je suis restée la même . Elle me manque cruellement, j’aurais aimé lui présenter mes filles . Pour tout vous dire, j’ai changé et j’ai ressenti cette fin de l’enfance en devenant maman à mon tour. Pourtant j’ai vécu des moments forts dans ma vie avant ça.  J’ai compris des choses sur toutes les femmes qui m’ont entouré, j’ai découvert cette force de « parents » , cette capacité à se surpasser. Je crois d’ailleurs que j’ai mué légèrement en « louve » .

Ce matin est arrivé, elle s’est envolée, je me suis découverte forte dans cette souffrance. Au fond de moi je sais qu’elle le savait, je suis heureuse de la savoir libérée. Je l’ai senti encore plus présente, avec moi comme cette fameuse distance qu’elle savait faire disparaitre .

Il y’a quelques mois j’ai perdu mon cousin, chagrin inconsolable, de cette disparition qui m’arrache un morceau de moi, mon enfance. Mes plus beaux moments de vie, cette innocence qui te rend libre, peur de rien. La dernière fois que je l’ai vu, c’était à une fête familiale. Mes yeux ont cherché dans la foule mes cousins, ma Marie et mon David. Je n’étais plus une maman avec son mari et sa fille, j’étais redevenue la petite Claire . Je ne savais pas que dire à ma grand mère aprés cet événement. J’ai attendu avant de l’avoir au téléphone et je lui ai vidé mon sac comme à chaque fois. « C’est trop horrible, je n’ai pas envie d’y mettre des mots, je ne sais pas quoi te dire mais je sais que je dois d’appeler. » On a échangé pendant 45 minutes, je me souviendrais toujours de cet appel, qui nous a fait un bien fou.

J’avais cette chance d’avoir une relation privilégiée avec elle. Les relations avec nos grands-parents sont toutes différentes et si je peux me permettre, si vous me lisez et que vos grands parents et vous ,ça fait deux . Il n’est jamais trop tard pour changer les choses, ne passez pas à coté d’eux.

Je reviens à Elle et à cette grande chance de la connaitre et de partager sa vie. Je sais qu’elle va me manquer cruellement physiquement, son parfum, sa voix, le contact de sa peau, ses bras qui m’ont enlacés, mais je la ressens en moi et c’est une richesse.

Je remercie toutes les femmes, mes guides, mes grands mères, ma mère, ma douce maman qui est un exemple de femme brillante pour moi, ma tante Joelle que j’admire depuis l’enfance, ma soeur Sophie qui me fait sentir deux sur cette terre , ma cousine adorée Marie, ma belle mère Coco qui m’a adopté et mes filles qui me permettent d’atteindre un bonheur. Toutes ces femmes qui m’inspirent, me portent, me guident, me comprennent malgré nos différences.

Je me souviens de notre dernier coup de fil, j’attendais ma grande à la sortie de l’école. On a discuté, blagué, je t’ai dit « Je t’aime » .

IMG_5323-1833572069-1556220634220.jpgA buni .

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Blog Beauté Féminin et Lifestyle, aux couleurs de mon Ile de France. Je vous partage des conseils, des bons plans pour illuminer votre quotidien, une dose d'inspiration sans oublier l'esprit copine.

2 commentaires sur « Pour te dire, combien je t’aime . »

    1. Coucou, je suis ravie que tu l’ais lu, je ne sais pas si tu la retrouves à travers mes lignes mais j’avais envie de lui dire Je t’aime . Gros bisous ma cousine .

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